Ça faisait longtemps. Les introductions sont écrites avec mon boy FBS par les temps qui courent :
KZOM Express 5.6 : PEKNÉ USETRIT !
Vous savez, les compagnies de croustilles ne savent plus quoi faire afin d'égayer leur clientèle, ou d’en stimuler une nouvelle. Si ce n'est pas un concours de type « aucun achat requis, détails à l'intérieur », c'est une nouvelle saveur débile. Tsé, il y a tellement de « flaveurs » de croustilles bâtardes dans ce monde : poutine et Kraft Diner, italien déjà mâché, cyprine fromagé, et j'en passe ! Le KE, lui, vous donne l'effet publicitaire complet, car il déploie lui aussi une nouvelle saveur. En voilà une surprise ! En effet, le magasine est saupoudré, pour ne pas dire givré, à la sauce FBS par les temps qui courent. La manœuvre a pour but de faire revivre des vieux classiques que Charlie et lui ont démoulés ensemble, tout cela pour la belle clientèle KZOM-ienne. « Enjoy-it », barnache !
Texte écrit conjointement dans Hochelaga, par Yvon-Junior Desgroseilliers et Charlie Phaneuf.
Rodolphe Zerak, une forteresse ? Un fuckin mont Everest tu veux dire.
Que pouvons-nous bien dire sur l’honorable Rodolphe Zerak, ce drôle d’électron libre de 6'7 qui nous laisse confus par sa grandeur, son efficacité et le manque apparent de trous pour insérer la balle dans le filet ? D’entrée de jeu, ce gardien de but est probablement l'individu qui possède la plus grande taille du hockey-balle amateur de cette partie de la Voie Lactée. C'est vrai quoi, si Optimus Prime est lui aussi gardien de but à quelque part d'autre dans l'Univers, là, on vous le donne : il est sûrement plus imposant que Zerak. Mais à peine.
Zerak possède une grande connaissance des effectifs, car il opère dans la ligue depuis le tout début. En fait, il connaît remarquablement bien les tendances (de hockey là, pas sexuelles) des grands joueurs offensifs de la KZOM, dont certains s’accrochent toujours au rêve abracadabrantesque de marquer contre lui. Aussi, mettons qu'il aura roulé son gros sac de sport à roulettes un peu partout depuis sa saison recrue. Et c’est sans doute cette expérience acquise au fil de sa carrière qui lui permet si bien de rester stoïque en tous moments, toutes situations, peu importe la température, l’éclairage ou la géologie du sous-bassement sur lequel il évolue.
Il possède un gros gabarit et il est toujours bien positionné, tel un flic sous un viaduc. Un seul petit bémol : il a un papillon qui se fait vieux et usé. Âgé, certes, mais lorsque son onguent maison à base de Myoflex, de Tiger Balm et de houblon fait l’effet escompté et qu’il retrouve la motricité du temps où il avait 20 ans, là, il devient carrément imbattable lors des tirs bas. De plus, sa technique de base bien adaptée à sa plus grande force (l'anticipation) fait de lui le cerbère le plus fiable de la KZOM. Mentionnons aussi que sa mitaine sait se faire aussi alerte qu'un Mr. Miyagi ; le genre qui attraperait des particules dans l'air avec deux cure-dents comme seule arme et un sabot de Denver accroché aux testicules.
Quand Zerak se retrouve en plein milieu d'une ligne de tir, tel un Kevin Costner devant une explosion d'action, ou de romance, il reste aussi calme qu'un pape après trois valiums bénites. Même que parfois, ce gardien semble aussi apaisé qu'un moine bouddhiste après une éjaculation, ce qui arrive à tous les 56 000 cycles lunaires ou environ. Inutile de préciser que certains moines doivent être hospitalisés après un « kick down » aussi brusque. Pas lui.
Bref, Mr. Zerak (toujours lui) est tellement de glace - et ce même avant un match ultime -, qu'un de ses capitaines a déjà dû appeler les ambulanciers, qui étaient débarqués dans l'enclave avec un défibrillateur pour le réanimer. Inutile de dire qu’ils ont littéralement chié les fluides de leurs intestins partout en le voyant leur faire un clin d’œil digne de Saint-Patrick, tandis qu’ils s’approchaient de lui, prêt au pire, trompé par l’odeur putride de décomposition que dégage le mix de son équipement et de ses relents d'effluve de la veille. Les pauvres, qui le croyaient mort depuis belle lurette, avaient déjà requis les services d’un archéologue pour tenter de découvrir l’époque du décès grâce à la datation radiométrique au carbone 14…
Et les métaphores « cheaps » se poursuivent :
L’an passé, lorsque le médecin de la ligue avait été envoyé pour examiner son cas, son rythme cardiaque, la couleur de son urine, le feu dans ses yeux et sa citoyenneté Canadienne, afin de valider ses performances en séries (test anti-dopage), il croyait qu'on tentait de l’arnaquer joyeusement en lui présentant un cadavre décrépi … Un genre d'oncle Bernie, un mort d'agréable compagnie, voire un coquinet macchabé de route.
Le bon docteur : « Allons les boys, j'ai des vies à sauver, alors vous n'avez rien de mieux à faire que de m'amener un cadavre sans rythme cardiaque ? »
Le staff KZOM : « Mais non doc, il est vivant, c'est juste qu'il est très calme ! »
- « Et cette odeur de putrescence ? »
- « Oh! Manque de Feebreeze sur le stock, peut-être ? »
Bon, trêve de plaisanteries cultes sur des vieux films d'enfance tel « Un week-end chez Bernie », mais il est tout de même vrai que le grand tchécoslovaque est tellement relax devant sa cage, qu'on a parfois l'impression qu'il est décédé sans testament depuis 2001.
KZOM cyber-espace 'n shit || Une démoulure de 3x3 inc (and friends), revisitée par l'agence GDT.
Mustangs 7 – Hanson Team 6
Il y a de ces semaines où vous savez que vous devrez souffrir pour l'emporter. Que seul votre talent ne suffira pas. Un peu comme une femme qui refuse d'accoucher sous péridurale : il ne suffit pas de s’écarteler et de pousser, il faut endurer aussi. Ou comme essayer de se faire une tartine au Cheez Whiz avec du pain acheté au Dollarama : il faut être fait fort si on veut l’apprécier. Qu’à cela ne tienne, une théorie à saveur de slogan a d’ailleurs été proférée par le gardien des Mustangs, Yannick Dionne Duval : « On ne gagne pas sans bleu. Si tu veux gagner, y faut des bleus. Alors, nous, on veut des bleus ! »
Et comme tout bon capitaine qui arbore fièrement son emblème, Bruno Morin s’applique sans borne à respecter le code d’éthique de l’équipe. Il aura d’ailleurs sacrifié plusieurs parties de son corps à cet effet, durant ce gain. Le vaillant défenseur aura également épongé une balle dans la fourche. Ouch ! Vous savez sûrement tous, en tant que joueur, que les jambes, les bras et même le torse/abdomen sont de très bons choix afin de bloquer les tirs adverses. Par contre, lorsqu'on se retrouve dans le feu de l’action et qu'on est un cerbère dans l’âme, il peut arriver qu'on veuille s'interposer maladroitement et sans réfléchir devant une ligne de tir. Tsé, comme les joueurs sont généralement moins équipés qu'un gardien, un boulet de canon, qui prend le tortueux chemin pelvien, risque de faire un peu plus de dégâts qu'à l'habitude. Bref, voilà le genre de situation qui vous fait soudainement implorer tous les Saints du ciel associés au hockey, genre Saint Bobby Schnolls ou Saint Joe Cockburn. En tout cas, disons simplement que la potentielle progéniture de Morin s’est sûrement demandée pourquoi son porteur s’était impliqué dans un match de cosom en ce beau dimanche.
Du côté du Hanson Team, avec un alignement de six joueurs, en plus de leur gardien, le conflit ne s’annonçait pas pour être facile. Bien sûr, la formation orangée est historiquement habituée de jouer avec une escouade réduite. Par contre, lorsqu’on affronte neuf individus - dont certains ont assurément un talent de contrôle de jeu -, notre stratégie doit être réglée au quart de tour afin de pouvoir créer quelque chose d’intéressant. Avec un score de 4-0 après une période, vous pourriez croire que ladite stratégie avait porté fruit, mais cette belle avance était du côté des Mustangs. L’équipe contrôlait allègrement le jeu, tandis que le Hanson Team semblait seulement vouloir s’assurer d’avoir assez de jus pour finir la partie. Le hic, c’est que si vous ne courez pas contre les Mustangs, vous allez trouver le temps long.
Le pointage affichera 5-0 avant que le HT ne s’inscrive au tableau, par l’entremise de Kevin Gardner. Il faut dire que le gardien Duval, l’orangé celui-là, et non le noir, ne semblait pas au sommet de son art au cours des deux première périodes. On va s’entendre que d’accorder sept buts sur 22 tirs, même au hockey-balle, ça peut drastiquement compromettre vos chances d’obtenir une étoile de match. Après 30 minutes de jeu, les gros canons des Mustangs se sont amusés et ont réussi à gonfler leurs statistiques. Puis du côté de la défensive chevaline, menée par leur gardien, elle aura su, le temps de deux périodes du moins, empêcher le duo Blais/Vanasse de produire à leur cadence habituelle.
« It ain't over till it's over » - Yogi Berra
Citation classique que tout sportif, professionnel ou amateur, doit connaître. Des remontées spectaculaires, l’histoire du sport en a vu plusieurs. En ce dimanche 13 octobre 2013, le Hanson Team devait réellement y croire, puisque la troisième période fut complètement différente. Jusque-là malmené par la vitesse des Chevaux alpha, le Hanson, mené par ses leaders offensifs, va réussir à rétablir le momentum de son côté, tandis que son gardien, Dany Duval, ne concédera plus aucun but. Pour un, Alex Blais comptera trois buts sans riposte, ce qui transportera la marque à 7-6. Tout semblait fonctionner pour le Hanson Team dans le dernier quinze, alors que les Noirs peinaient dans chaque facette du jeu. De plus, le style plus agressif du HT sembla déranger l’adversaire, qui tomba dans l’indiscipline. D’ailleurs, une pénalité, avec 48 secondes à faire, aurait pu être fatidique. Heureusement pour les Mustangs, le cadran finit par écouler les dernières secondes de jeu avant que l’égalité ne soit créée. Une bien grosse frousse pour les vainqueurs de ce duel et une déception, accompagnée d’une mini-satisfaction, pour les Oranges. La morale de ce match est qu’il faut jouer les 45 minutes avec intensité si vous espérez offrir une compétition, et ce, même dans la division Amical.
La semaine prochaine, le Hanson Team ira croiser le fer (composite!?) contre les Animals. Deux équipes qui voudront se relever d’une défaite crève-cœur. Pour le Cheval de course, c’est l’heure de la revanche, puisqu’il affrontera les Banlieusards. Il voudra sans aucun doute mieux paraître qu’au dernier affrontement en pré-saison, alors qu’il avait perdu 8-2.
Courtoisie : Jonathan Chevalier
National 3 – Wild 5
Passons outre l’entrée en matière, au diable le préambule qui ne finirait plus de finir, allons directement droit au but : la grosse machine verte du Wild en aura mis plein le matricule du National dans ce match. Sans l’efficacité respectable du Ninja Blanc, le pointage aurait facilement pu donner des airs de match de football américain. Peut-être pas au point d’une rencontre impliquant Peyton Manning, mais bon, une forte odeur de massacre planait autour du filet de Charlie Phaneuf, par moments. Était-ce plutôt l’équipement du cerbère qui suintait au maximum ? Toujours est-il que ça sentait le calvaire dans son demi-rectangle. C’était déjà palpable après une période, ayant déjà reçu 16 tirs, alors imaginez après les 43 lancers au total : un joyeux mélange de plastique brûlé et de derrière surchauffé.
Pourtant, certains fans conjecturaient – c’est fou les trouvailles que l’on peut faire dans la section Synonymes de Word – que le National avait ce qu’il fallait afin de refroidir le Wild. C’est que les Barbus n’étaient pas totalement sur une bonne séquence ces derniers temps. Mais pour ceux qui suivent les activités courantes du Wild (les membres du Fan Club, entre autres), on savait que la tâche du National serait beaucoup plus ardue que prévu. Notre bon Jean-Maurice, lui, se situait du côté de ceux qui pensaient voir le Wild exploser contre le National. Il n’est pas très à jeun souvent, or, ça ne valait tout de même pas une mise sûre, comme parier contre les Sabres de Buffalo par les temps qui courent. Toutefois, il n’en dérogeait point et il était même prêt à parier une O’keefe tablette sur le Wild, tellement il y croyait. C’est que ce personnage peut se montrer émotif, spécialement lorsque deux clubs avec autant d’historique s’affrontent. Même que, lorsque sa Suzanne tenta de le ramener à l’ordre, lui mentionnant que le National avait bafoué deux fois les Sauvages la saison dernière, il lui avait gentiment fourré une bonne tape sur la bouche, lui répétant ainsi : « Qu’est-ce tu connais là-dedans, toé ? Ma maudite folle, han ? »
Bref, faut croire que notre Johny Moe préféré avait raison d’y croire mordicus - ou de gifler sa femme, c’est selon -, puisque le Wild aura outrageusement pris le contrôle de ce match, et ce, dès les premières secondes de l’ouverture du jeu. Comme nous le disions, 16 lancers seront dirigés vers Charlie Phaneuf au premier engagement. Heureusement pour lui et son équipe, il semblait en grande forme.
Dans la catégorie « coach 101 », un nouveau duo avait été créé chez les Verts. En l’absence du capitaine Alex Néron, Simon Rondeau, cet ex-ixième (pas facile à dire avec une gomme dans la bouche) gagnant du trophée remis au meilleur défenseur-offensif, était réuni à l’attaque avec le rapide et dangereux Dhanaé Beaulieu. Pour tout dire, ce test est apparu très fonctionnel, et c’est d’ailleurs ces deux-là qui entailleront la marque à deux reprises, en début de match. Eh oui, ils auront donné le ton, alors que Beaulieu compléta une superbe passe de Rondeau, à 12:22, puis Rondeau ensuite, sur une passe de Beaulieu, s’amena seul devant Phaneuf, doublant ainsi l’avance au moyen d’une très jolie feinte. Avec ces deux buts électrisants, le scénario s’enlignait gravement vers un dénouement one-way. Puis, lorsqu’Eddy Guarino enraya une troisième fois le pauvre gardien, lui qui en avait déjà plein la mitaine à ce moment-là, le tableau venait de s’assombrir d’avantage. Bref, à la fin de la première période, les médias sur place semblaient catégoriques : ça sentait bel et bien le massacre.
Par contre, Charlie Phaneuf n’était pas sur le point d’abandonner et ses coéquipiers embarqueront dans son sillon en remportant de justesse la deuxième période. Mathieu Houle-Roy, qui effectuait un retour au jeu cette semaine, profitera d’un avantage numérique afin de placer les siens au pointage. Ensuite, propulsé par cette soudaine confiance, Dany Claveau reçoit une passe de Dave Bernatchez et l’écart n’est plus que d’un but. Dhanaé Beaulieu viendra poinçonner un quatrième but pour le Wild, en fin de période. Toutefois le National semblait avoir repris du poil de la bête et les joueurs donnaient l’impression d’être dans le coup, ce qui laissait présager une troisième période enlevante.
Au début du dernier quinze, Dhanaé Beaulieu sévit encore une fois : il surprend Phaneuf d’un véloce tir des poignets, le tableau indique alors 5-2 et le cercueil semble être sur le point de se fermer pour de bon. Cependant, les Bleus agiront telle une vraie phtiriase pelvienne s'accrochant à la vie, un peu comme un pitbull et sa mâchoire d'assaut sur un enfant de huit ans trop mongole à son goût. Le Ninja Blanc continuera ses exploits physiques, puis le National appliquera énormément de pression en zone adverse. Résultat : une pénalité sera décernée au Wild. Le National enlèvera son gardien, et ce même s’il restait plus de 7 minutes à faire au match. La stratégie audacieuse portera ses fruits, puisque le grand Claveau s’élancera d’un boulet de canon qui se logera dans la lucarne de Victor Quentin. C’était donc 5-3 et le National avait l’air d’être en mode « refuse et résiste ». Le Wild formera alors une boîte autour de son filet et le National passera beaucoup de temps dans le territoire sauvage. Il longera les murs en zone offensive, incapable de se rendre dans la zone payante.
De l’autre côté, Phaneuf continuera d’effectuer les arrêts, réservant son plus beau save face à un Hugo St-Onge médusé. St-Onge venait de saisir un retour, que Phaneuf avait habilement stoppé avec son jeu de jambières. Le hic, c’est que la balle se retrouva encore une fois sur la palette du vaillant numéro sept, qui tenta de placer l’objet troué dans les hauteurs cette fois. Mais le gant de Phaneuf, extra moutarde à la Saint-Patrick dans ces belles années, refusa de céder un autre filet aux Barbus. Devant la ténacité du gardien, ses pairs doubleront, non, tripleront d’efforts, afin de terminer le duel en force. Alors qu’il reste un peu plus de trois minutes, Dave Bernatchez se retrouve pratiquement seul devant Victor Quentin. Le gardien se compromet et Bernatchez tente de soulever la balle dans le haut du net. C’est raté, mais il s’en sera fallu de peu. Si le jeu avait réussi, qui sait comment ce match aurait pu se terminer.
Mais, avec des « si » on ne va nulle part ailleurs que dans ce merveilleux monde de la spéculation, ou comme le disait Michel Bergeron : « Si la mère de David Desharnais avait eu une graine, le Canadien ne le payerait pas 3.5 millions de dollars pour quatre ans. » En d’autres mots, le Wild aura mérité amplement cette victoire, puis certains croient qu’une bonne séquence serait à prévoir dans le cas de ce groupe. En tout cas, on verra bien de quel bois se chauffera l’équipe la semaine prochaine, puisqu’un gros test sera placé sur son chemin. Un match Wild-Vanupieds, voilà ce qui nous attend. Du gros stock à prévoir, c’est évident. De l’autre côté, le National ira à la rencontre des Warnutz. Difficile de faire une prédiction ici, puisque tout dépendra des effectifs qu’auront les Écureuils pour ce duel.
Chaloupes 7 – Hangover 5
S’il existe un champ lexical récurrent dans le Merveilleux monde du SportTM, c’est bien celui qui se rapporte à l’univers de la guerre. Particulièrement présent au football américain (Comme le disait George Carlin : « In football the object is for the quarterback, also known as the field general, to be on target with his aerial assault, riddling the defense by hitting his receivers with deadly accuracy in spite of the blitz, even if he has to use shotgun. With short bullet passes and long bombs, he marches his troops into enemy territory, balancing this aerial assault with a sustained ground attack that punches holes in the forward wall of the enemy’s defensive line. »), cet univers langagier s’immisce également avec régularité dans les discussions hockeyesques. En considérant la place qu’occupe le sport au sein des États nations et dans les relations internationales, il n’est pas étonnant que la métaphore guerrière – la guerre étant elle-même centrale au patriotisme dont l’État est le principal bénéficiaire – y occupe une place de choix. Pour comprendre ce lien métonymique unissant sport et nation, et par extension guerre et sport, pensons à la place qu’occupe le hockey dans la vie québécoise. D’abord vu comme un désengagement généralisé de la population vis-à-vis du politique, la communion générale s’articulant autour d’un objet de divertissement (diversion) plutôt qu’autour d’un espace de solidarisation effective (développement du bien commun), le sport, en tant qu’expérience collectivement partagée, revient toutefois immanquablement au politique par l’intermédiaire du langage.
Avec ses guerriers qui vont au combat match après match, se sacrifiant pour l’équipe et, par extension, pour ses partisans, l’équipe incarne la dévotion à une cause plus large qu’elle seule : la victoire. Or, par identification (entretenue à grand frais publicitaires) le public de fidèles supporteurs en vient à confondre cet enjeu mineur, la victoire, avec un enjeu plus large, la survie. De la même façon que le soldat va à la guerre pour défendre la nation, négligeant en cela que ce qu’il défend au fond n’est pas une identité, mais une entité politico-économique, l’État, le partisan oublie que la « guerre » (du samedi soir à Radio-Canada) à laquelle il assiste fidèlement n’a rien à voir avec une défense/appartenance identitaire, mais plutôt avec l’entretien d’un système qui l’asservit.
Mais de youss qui s’en vont avec leurs rames, demanderez-vous. Il y a qu’à 14h20 dimanche passé, en cette contrée hostile de Longueil-by-the-sea, deux ennemis jurés s’apprêtaient à se battre bec et ongle lors d’une véritable guerre de tranchées ayant pour enjeux la gloire et l’honneur. Dans la logique aliénée du sport comme espace belliqueux pacifié, ce match apparaissait sans lendemain pour les combattants. Pour citer Guevara à l’ONU en 64, l’enjeu proclamé du match était une décision de lutte contre l’envahisseur et « Esa proclama es : Patria o muerte ! »
Et les hostilités n’ont pas mis de temps à en découdre. Le Hangover, d’entrée de jeu, a mis les tranchées doubles en foudroyant des Chaloupes aux allures de ponton. Vincent Guay, qui défendait le drapeau lors du dernier affrontement entre les belligérants, a ouvert la marque sur la première salve du match, sur une savante mise en joue de Steve Herk : 1-0. Non satisfait de ce départ canon, le Hangover remit ça moins de deux minutes plus tard, tandis qu’Alexandre Bisson minait le moral des Chaloupes par un deuxième obus sans riposte. Il semblait alors au Vaisseau bleu qu’il marchait dans un champ de mines. Au premier tiers du duel, le Hangover éparpillait la défense pourtant étanche des Chaloupes, par de nombreux passe-et-va et une intensité maniaque en échec-avant. Le bateau semblait pourtant colmater ses brèches, lorsqu’en fin de période, Maxime Fortin-Demers fit à nouveau une brèche dans la muraille des Chaloupes : 3-0 après une.
Le cessez-le-feu de l’entracte permit aux généraux de rassembler les troupes et de faire le recensement des pertes. Le pointage avertit les Chaloupes qu’il fallait répliquer au chant du coq, sans quoi le cor de la victoire célébrerait l’ennemi. Et plutôt que d’incarner le dépit arrogant de Cambronne, un homme masqué se leva, et confirma l’espoir. J’ai nommé : Le question man.
La poussière ne s’était pas encore levée dans le second engagement, que déjà Xavier Lafrance, masqué de ses lunettes et ornant un point d’interrogation en guise de numéro, enfila le mortier. Voilant la vue de Stéphane Boger, il fit dévier un tir de François-Xavier Charlebois et activa les cordages et le banc de son équipe : 3-1. Humble, il fut le premier à avouer, après la rencontre, sa chance : « Le tir a dévié sur mon gras de jambe! » Mais de chance, il n’y en avait point dans chacun de ses quatre autres buts. De fait, il récidiva en pulvérisant le score à 11:09, sur un retour de tir de Steven Légaré. On aurait pu croire au Waterloo du Hangover, mais trois punitions coûtèrent le momentum aux frégates bleues, tandis que le Hangover se redonna une priorité de deux buts, sur le deuxième de Bisson.
La guerre avait connu deux actes, évitant jusque-là les morts civiles (parce qu’un civil habillé en soldat n’est plus un civil, c’est entendu). Il fallut panser ses blessures d’orgueil et se gaver de Gatorade, afin de forcer l’adversaire à la reddition. Ça jouait fort de la baïonnette, mais le respect mutuel des équipes demeurait entier. En somme, ça promettait!
Un peu plus de deux minutes s’étaient écoulées au 3ième tiers que c’en était trop pour Xavier Lafrance a.k.a. L’énigmatique Question man qui, criblé de balles (de cosom), parvint tout de même à atteindre la cible. Il compléta par le fait même son tour du chapeau, en maîtrisant le retour de tir de Francis Pineault. La mort des Chaloupes était annoncée par les nécrologues sportifs ambiants depuis la 2e minute de jeu de la première période. Or, ce fut 4-3. Vivifiés par l’idée de gagner contre un tel adversaire, les Bleus firent corps et courage. Des deux côtés, les joueurs semblaient prêts à se coucher sur les barbelés afin que leur équipe gagne du terrain sur l’autre. Galvanisé par l’adversité, on reconnut un vrai guerillero en Lafrance, lorsqu’il marqua le but égalisateur, son 4e. 4-4. Le moral des Veilleux en fut colonisé… La courbe d’intensité atteignit son paroxysme quand à peine une minute plus tard, Xavier Lafrance – encore cet emmerdeur – alimenté du Tremblay ajouta la bravoure à l’honneur en plaçant un projectile derrière Boger. Une bombe n’aurait pas fait plus mal au HO qui sentit le besoin de battre en retraite dans ces retranchements… afin de fourbir leurs lames.
5-4 Chaloupes.
Du côté des Chaloupes, le plan de match était clair : ne pas faire des erreurs… Ou plutôt ne pas faire d’osties de niaiseries les boys ! Se battre certes, mais sans orgueil, sans prétention, avec prudence, discernement et jugement. Ne pas l’échapper quoi… À la reprise, Charlebois, par excès d’enthousiasme, absence physico-psychique, mollesse kinesthésique, trouble de développement moteur spontané ou régression dans la fameuse coordination yeux-mains, créa un revirement drette sur la palette du meilleur joueur de la ligue, Vincent Guay. Passe-passe à gauche (Herk), passe-passe à droite (Guay) et voici que les habits noirs reprennent du terrain. 5-5. En retournant au banc, Charlebois « honteux et confus, jura un peu tard » et sans clichés, « qu’on ne l’y prendrait plus ». Tabouère. Il restait 5 :36 aux deux équipes pour jouer les héros de guerre.
Depuis le début de la saison, Steven Légaré explorait différentes manières de compter, lui qui est doté de la capacité de plomber le filet. Pour agrémenter le scénario déjà fort légendifiable, c’est en renouant avec ce talent qu’il fît mouche d’un tir légèrement incurvé sud-sud-est, mi-jambière. Ish…
6-5 et pourquoi pas… 7-5 dans un filet avec pas de gardien.
Les Chaloupes la méritait en tabarsplouche ! Hang Over n’est pourtant pas une équipe à lancer sa serviette. À la poignée de main, on pouvait deviner que la prochaine bataille reprendrait exactement où nous l’avions laissé, c’est-à-dire dans le plaisir partagé (mais inégalement distribué) de la compétition !
Courtoisie : Guillaume Tremblay, FX Charlebois, Yannick Marcoux
Cocottes 4 – GreySticks 5
« Hey ! Hey ! What do you say ? » C’est une deuxième victoire en deux semaines pour les GreySticks. Taboy ! Sortez les light sticks et les drogues longue-durée, on s’en va au Black and Blue, pis on ne dort pas de la nuit. Oh zut, on vient de m’apprendre que c’est déjà passé. Tant pis, on y ira voir les brûlés hypersexués l’année prochaine.
Anyway, rappelez-vous, aussi, que les Greys auraient dû battre les Falcons, il y a de cela trois semaines d'activités. Ok, les oiseaux de malheur avaient réalisé un pur larcin en règle lors de cette fatidique fin de match, mais dans les faits, l'équation nous donne bel et bien un total de trois bonnes performances de suite. Ce n’est pas rien. C’est comme le chantait si bien la Compagnie Créole : « C'est bon pou' le mowale, c'est bon, bon… »
Donc, après tant de difficultés, un peu comme la misère du pauvre monde sur leur système défensif, cette bonne séquence arrive tel un baume sur le moral des troupes. Tsé, c'est un peu comme ce shooter que l'on appelle « La morsure de serpent », composé de Jack Daniel’s, de Rhum, de Vodka et d'un brin de sauce Tabasco : ça fait du bien par où ça passe. Ouin, pas certain que la comparaison soit adéquate, mais, une chose est sûre, quel bon feeling ce doit être pour cette bande d'acharnés travailleurs. Presque aussi jouissif que de gagner vingt dollars à Loto-Max qu'on vous dit. En tout cas, fini la satisfaction de vulgaires participations gratuites, non, ce gain se prend bien et les joueurs semblent être devenus accros. Problème de jeu ? Pas ces temps-ci en tout cas, car le jeu de cette formation se porte à ravir.
Cette bande de fiers tuileux a toujours eu un énorme potentiel offensif et l'ajout d'un certain Yannick Simard à la charpente du club semble avoir redonné confiance aux gros canons. Du coup, la couverture défensive de l'ennemi n'est plus seulement axée sur David Lamoureux et Françis Gaucher, ce qui leur permet de travailler un peu plus librement. Or, avec plus d'espace à leur disposition, il est évident que ces deux fusilleurs pourront produire en masse.
Pour tout dire, l'histoire s'est encore une fois répétée pour l'équipe de Guillaume Bélisle. Elle a offert du hockey discipliné, devant un gardien solide, et elle fut transportée par une attaque qui a contrôlé le jeu plus souvent qu'autrement.
Chez les Cocottes, essayez de réussir vos jeux, car rien ne va plus. Une roulette truquée ou simplement de la malchance ? En tout cas, les vétérans tentent toutes sortes de paris, mais rien n’y fait. Rouge ou noir, pair ou impair, ça manque plus souvent qu'autrement.
Non, il n'y a pas de gagnant souvent, dommage, car si on parlait de casino, les propriétaires en seraient bien heureux. Mais lorsqu'on parle d'équipe sportive, mettons que le gain devient vite prioritaire. La vérité, c’est que les Cocottes ont tenté toutes sortes de combinaisons depuis le début de la saison, mais c’est la véritable poisse, voire que les joueurs donnent souvent l’impression d’avoir les deux lacets attachés sur la même espadrille. Leur gardien, Mathieu Beauchamp, fait bien ce qu'il peut, mais la plupart du temps, l'équipe se fait dominer au niveau des lancers et des chances de marquer, puis les résultats ne viennent évidemment pas. Justement, peut-être qu'un peu de stabilité leur ferait le plus grand bien.
Donc, concernant ce duel, au niveau des lancers, ce fut assez tranquille : 30-26 en faveur des GS. Pour un, Mathieu L’Octopus Beauchamp a l'habitude d'en recevoir beaucoup plus que ça, mais il ne faut pas négliger le fait qu'il y avait énormément de qualité dans cette petite quantité. De l'autre côté, le gardien Dany Blais aura paru en confiance pour une troisième sortie de suite.
Dans leur petit panier, voire leur alignement, les Cocottes avaient amené un nouveau joueur, en la personne d'Étienne Phaneuf. Pour les curieux, non, il n'est pas parent avec moi, ni avec Dion, puis encore moins avec Michel Phaneuf, cet expert en vin. Dans le cas du nouveau tuileux, on a vite pu remarquer qu'il avait du talent offensif dans son baluchon, mais qu'il avait peut-être aussi des origines russes, car son jeu défensif a semblé inexistant par moments. N’empêche, il aura préparé le premier but du match, un but de Pierre-Marc Boyer, enfilé à 10:48 de la première période. Ce sera d’ailleurs là le seul but de l’engagement.
Au deuxième tiers, l’énergique Yannick Simard se met définitivement en marche : il tamponne à deux reprises et procure l’avance aux siens. Ensuite, Kevin Paquin trompe la vigilance du gardien adverse, mais Yannick Simard, illico-presto, redonne l’avance. Mais les Cocottes ressuscitent encore une fois, quand Phaneuf repère Boyer une deuxième fois, et l’égalité sévit de nouveau.
Au troisième quinze, Étienne Phaneuf récidive, alors que Pierre-Marc Boyer est le passeur cette fois, puis les Cocottes sont en avance et semblent s’en aller dans la bonne direction : aller simple seulement. Néanmoins, la malchance ultime s’abattra par la suite sur la tête des Cocottes. Un membre des Bâtons Gris s’effondre au sol et Kévin Paquin sera faussement accusé pour bâton élevé. Aucun appel, aucun droit à un avocat, ni de reprise vidéo, aucun plaidoyer possible, l’arbitre doit trouver un coupable selon lui et Paquin fut envoyé au cachot. Que voulez-vous, le maudit zèbre croyait alors que la pseudo-victime avait reçu le bâton de Paquin dans le visage, puis il y avait du sang en prime, donc c’était un cas de « cinq minutes ». Le hic, c’est que c’était bel et bien une mauvaise décision, car le blessé en question a admis, après le match forcément, que c’était son propre bâton qu’il avait mangé en pleine poire. L’arbitre se sentait bien mal quand il a appris cela, laissant aller ses plus vibrantes paroles de mea culpa disponibles. Paquin, lui, s’est montré bon joueur dans ses déclarations d’après-rencontre: « Je savais que c’était son propre bâton, mais la décision de l’arbitre était prise, il n’y avait donc rien à faire. J’aurais aimé que le joueur le dise sur le coup, mais je comprends aussi sa stratégie. J’apprécie tout de même l’honnêteté au final… »
On va se le dire, cette pénalité majeure aura l’effet d’un coup de bâton sur la tête des Cocottes, mais ceux-ci se défendront tout de même très ardemment. Sébastien Lachance, sur une offrande de Francis Gaucher, parviendra, non sans peine, car les Cocottes auront tout tenté, à créer l’égalité. Pour tout dire, ces cinq minutes d’épuisement total n’aideront pas la situation des vétérans tels que Beauchamp, Trasente, et Brabant, vidant ainsi leur réservoir-cardio. Puis, alors qu’il ne reste que 1 :26 au tableau, ce même Lachance, sur une passe de Simard, clouera le cercueil de ces vétérans, avec le but gagnant.
La semaine prochaine, les Cocottes auront la chance de se reprendre contre le Kraken, un club qui connaît toutes sortes d’ennuis à sa première saison dans la division Maison, mais qui avait, à la surprise générale, réussi à battre lesdites Cocottes. Le GS, version nouveau et amélioré, ira tester son nouvel engouement face à une équipe recrue qui étonne au plus haut point les médias présentement, c’est-à-dire l’Émergence.
Prédateurs 5 – Émergence 10
De l’émergence en ordonnance!
Les Prédateurs, qui avaient bien besoin d’un stimulant afin de remonter au classement, ont plutôt eu droit à toute une pétarade de lancers de la part des joueurs de l’Émergence. Le cliqueur affichait 44 tirs accordés après l’épreuve, mesdames et messieurs. Oui, assez pour en procurer une tendinite à la pauvre marqueuse ! C’est donc une mégatonne de lancers qui furent générés sur le pauvre gardien Marc-André Dupont qui, avouons-le, a été brillant dans la défaite. Oui-oui, il faut dire brillant, ou l’écrire plutôt, car n’eut été des prouesses répétées de monsieur Dupont, les Predz auraient subi une défaite encore plus cinglante que ça, voire aussi sanglante que le prochain remake du film « Evil Dead ». Le cerbère, qui a stoppé 34 des 44 garnottes de l’Émergence, dont plusieurs peu commodes, aura effectué quelques arrêts sur la tête, gardant ainsi son équipe, un tant soit peu, dans la rencontre.
Du côté de l’Émergence, Jonathan Tessier et Eric Assal ont encore une fois fait montre de leur grande chimie, y allant d’une performance plus que digne de mention. Tellement saillant, cet exploit, que ça mériterait la mention des trois étoiles de la semaine, seulement à eux deux. Tessier, avec cinq buts et deux passes, puis Assal, avec quatre buts et trois passes, ont amassé 14 points au total, participant à neuf des dix buts des leurs, rien de moins ! Une chose est sûre, heureusement qu’ils n’ont pas décidé de célébrer leur production offensive à la manière de Joe Thornton ; lui qui disait vouloir se sortir le Jean-Guy et le caresser en public advenant une performance de quatre buts, comme le jeune Thomas Hertl.
Le grand Tessier a poinçonné de toutes les façons possibles et inimaginables dans cette rencontre. Tir-franc, déviation, feinte, puissance et un p’tit bijou au vol a été le menu du jour servi à Dupont, impuissant sur la plupart des attaques du solide blondinet.
Du côté d’Assal, son tir des poignets, d’une précision inouïe, laissera encore quelques gardiens adverses pantois lors de ses prochaines sorties. Il semble se mouler à la tuile et s’y fondre pour y réapparaitre « ball on the stick » (désolé pour l’anglicisme), fin seul devant le gardien, prêt à dégainer son lancer à « tête chercheuse », pour ne pas dire à « lucarne chercheuse ».
Avec cette belle victoire, l’Émergence se retrouve au quatrième rang du classement de la division Maison, à trois points des Chaloupes, en tête. Les Chaloupes, incidemment, l’ont emporté de justesse grâce au but de Steven Légaré, à 1 :15 de la fin, brisant l’égalité qui prônait jusque-là, contre le Hangover. Défaite vraiment crève-cœur des joueurs du Hangover, qui ont mené une bonne partie du match. Derrière lesdites Chaloupes, 15 points, se glissent les IX, avec 14 points, suivis du TPC, à 13 points. Les Falcons, cinquièmes, et les Predz, sixièmes, ont également 12 points chacun à leur fiche respective. Toutefois, soulignons-le, toutes ces formations susmentionnées ont disputé une rencontre de plus que l’Émergence, qui n’a joué que cinq parties jusqu’ici, cette session.
En effet, les nouveaux venus de la KZOM n’ont pas joué lors de la première semaine de la session et devront éventuellement jouer un double. Et si d’aucun ne sait à quel adversaire ils pourraient bien se frotter (car aucune autre formation n’a de match à reprendre), eh bien, pourquoi ne pas former une équipe de joueurs Maison et organiser une rencontre spéciale-spatiale ? Ils doivent bien jouer douze rencontres également après tout, afin d’avoir la chance de terminer en tête du classement ? Nous pourrions tout aussi bien attendre à la fin de la session, afin de savoir si cette rencontre serait déterminante au classement, avant de la disputer. Anyway, c’est le franc-tireur qui a trop écouté l’émission « La Facture » en moi qui parle, mais une chose demeure, c’est qu’injustice ou pas, l’Émergence est très bien capable de terminer au premier rang, et ce, tout en jouant une rencontre de moins. Car de la façon dont elle joue, qui sait jusqu’où cette formation peut se rendre ?
Du côté des Prédateurs, il ne faudrait tout de même pas céder à la panique, car mise à part cette dernière rencontre, les Predz n’ont subi que des défaites par la marge d’un ou deux buts seulement. En effet, les Félins ont perdu en levée de rideau 6 à 5 contre les GreySticks et 6 à 4, la semaine suivante, versus les surprenants IX, avant de trébucher 10-5 contre l’Émergence, qui en fera suer plus d’un d’ici la fin de la campagne. Cependant, ce qui pourrait peut-être inquiéter les dirigeants, c’est le manque de punch en attaque depuis le début de la session. Si l’équipe a subi des défaites de 6-4 et de 6-5, elle n’a remporté aucune victoire convaincante. Effectivement, avec des victoires de 6 à 5 en deux occasions et une victoire de 6 à 3 contre les GreySticks, on ne parle plus ici de cette redoutable attaque d’autrefois. Leurs deux victoires de 6 à 5 ont cependant été remportées contre les Falcons et les Chaloupes, qui ne sont pas les derniers venus, me direz-vous. Et c’est bien vrai, ma foi !
M’enfin, nous verrons bien de quoi sont faits ces Prédateurs la semaine prochaine, eux qui se mesureront aux Falcons, victorieux des coriaces IX dimanche passé, par la marque de 9 à 2, s’il vous plaît. Une grosse commande pour les Prédateurs, qui devront être prêts à sortir leurs griffes afin de chasser le Moineau en pleine voltige. Pour ce qui est de l’Émergence, ils tenteront de vaincre les GreySticks, eux qui l’ont emporté seulement 5-4 sur une équipe qui nage en pleine dérive, les Cocottes. Ouf ! C’est donc dire que lesdits GreySticks ont intérêt à arriver avec leurs bâtons astiqués jusqu’au trognon, sinon ça risque d’être final-bâton, comme dirait c’te gars qui a envie de rimer pour le plaisir.
Courtoisie : Mario Durocher
Vanupieds 5 – Fous Braques 2
Un coït interrompu, voilà ce que ce duel aura finalement représenté aux yeux des médias, dont certains s'étaient déplacés d'aussi loin que Tombouctou afin de ne rien rater. On exagère à peine, mais c'est qu'on s'attendait à voir un match âprement disputé, où chaque pouce de tuile allait être promptement débattu, et où les temps d'arrêts astucieux allaient prendre énormément de valeur. On croyait voir des arrêts de survie à couper le souffle ; les médias souhaitaient assister à un but crève-cœur avec moins de cinq minutes à faire. Ces snoros, toujours avares de morts tragiques. Bref, on anticipait une ambiance de playoffs.
Nous étions très excités. L'étions-nous trop ?
Bah, une chose est sûre, lorsqu'on a vu Éric Hatin se retrouver devant les buts avec l'équipement de cerbère sur le dos, à la place de Jonathan Cadorette, un peu comme dans cette vieille annonce « Hey toi avec les Pretzels... », mettons que l'engouement venait de dropper considérablement. Soudainement, vous aviez Hatin, soit probablement le plus prolifique manieur de balle du circuit, dans le rôle de gardien de but, puisque Cadorette, meilleur gardien de la catégorie deux saisons de suite, n'y était tout simplement pas.
Comprenez bien, Hatin ne fut pas vilain devant le filet des siens. Non, même qu'il aura largement dépassé les prédictions. C'est juste que n'est pas Cadorette qui veut ! En plus, et le pire en même temps, c'est que son punch en attaque allait grandement manquer aux Fous Braques.
Comme de raison, les petits hommes verts n'auront dirigé que 21 tirs sur le gardien adverse, Vincent Guay, octroyant ainsi quasi-gratuitement la victoire aux Vanupieds. On va se le dire, il en aurait fallu bien plus que ça afin de stresser le système des Jaunes un tant soit peu. Avec cette offrande, donc, les Sans-souliers se retrouvent au sommet de la coriace division Amical-Soir.
Vous saisissez ? Chaque victoire pourrait faire la différence à l'intérieur de ce qui est probablement la division la plus intense du calibre. En effet, c’est très serré là-bas entre les équipes, car tout le monde aura une chance de parachever en tête dudit classement. Tsé, c’est tellement coton dans cette section, qu’on n’y enverrait même pas un chien véroler. Écoute Chose, il y a bel et bien une triple égalité au sommet, incluant le Sting, les Men of Steel et les Vanupieds. Tout ce beau monde possède 13 points en banque. Les Fous Braques, eux, sont dans le rétroviseur, certes, mais viennent de glisser un étage plus bas, avec 12 points.
La question qui s'impose : laquelle de ces formations réussira à obtenir la pole position et, surtout, mettra la main sur la passe gratuite de la première ronde des séries ? Une suggestion, n'allez pas miser un Gatorade, ou encore moins votre honneur là-dessus, car vous pourriez avoir l'air fou.
Dans les faits, le match sera assez hermétique jusqu'en troisième période. Il ne se passera pas grand-chose de spectaculaire en vérité, voire rien à faire dresser le poil des groupies, car les deux formations semblaient avoir pris la décision de fermer le jeu au maximum. Quatre buts seront tout de même marqués au premier quinze. Steve Bisson et Jonathan Desjardins sont les buteurs chez les Vanupieds, puis Marc-André Dupont et Roman Marcellus se chargent de répliquer chez les Braques.
Lors du deuxième engagement, le jeu se refermera encore plus, comme si c'était possible, puis un seul but sera consigné, celui de Martin Vallières cette fois, sur une passe de Jonathan Desjardins. Mine de rien, cet exploit s'avèrera être le but gagnant.
Au dernier acte, les Vanupieds déploient leur expérience et prennent les commandes du match. Au volume, ils tamponnent deux autres buts et s'assurent ainsi de sortir du gymnase avec les deux points au classement. C'est Hugues Savard qui fusille à deux occasions, bon pour un pointage sans saveur de 5-2.
En conclusion, nous étions loin du 3-2 en fusillades auquel nous avions envie d'assister. Au moins, les Fous Braques auront la chance de reprendre leur rythme tranquillement, puisqu'ils joueront contre les Taupins la semaine prochaine. Que voulez-vous, c'est tout de même mieux qu'une pratique avec des cônes, ou sans balle. Une pratique sans balle, ça c'est lorsque l'entraîneur n'est vraiment pas content.
Les Vanupieds, eux, iront remplir la case horaire inter-division, jouant contre le Wild. Les deux équipes se connaissent bien, puisque les Jaunes faisaient partie de la division Jour auparavant. Ça promet ? Ça devrait. Tsé, pas besoin d'attendre les cotes de Mise-O-jeu pour savoir que ça va être serré ce match. All-in sur les fusillades cette fois ; on veut une fusillade simonac !
Men of Steel 7 – Warnutz 2
Vous savez, des ligues de hockey-balle, il y en a à la pelletée au Québec, voire un shit-load en bon français. Vraiment, dans notre giron, que ce soit en plein cœur de Montréal, à Laval ou sur cette charmante rive-sud, on peut facilement dire qu'il en chie des endroits qui nous permettent de pratiquer ce sport peu couteux, mais ô combien le fun. Bref, le hockey-balle a incroyablement gagné en popularité ces dernières années ; ce sport est spécialement devenu crédible depuis que le nom d'Alex Burrows y est associé. Et, guess what le jeune ? Ça joue à la télévision maintenant.
Plus de popularité et, surtout, plus de calibre. Le hic, c’est que l’équation vient avec plus d'individus hostiles aussi. Eh oui, ces ligues ont probablement tous un point en commun, c'est que le niveau de violence et de non-respect entre les équipes sont passablement élevés. C’est un phénomène normal et difficile à contrôler.
La KZOM, elle, en plus de son média disjoncté à la puissance maximale, question de rester humble, se démarque de ces autres ligues par son esprit de famille exemplaire qui s’opère chez sa clientèle. Ce ne fut pas une mince tâche d’en arriver à ce résultat satisfaisant, mais on peut dire que la mission est accomplie, car, même si tout le monde veut vraiment gagner, au moins, le respect généralisé de l’adversaire est une chose bien réelle.
Il reste encore quelques exceptions, c’est sûr. Ça reste du hockey dans le fond. Mais dans l’ensemble, la KZOM peut se targuer d’avoir la ligue avec le meilleur ratio « franc-jeu versus calibre » des alentours. Ce n’est pas rien, ça vaut au moins un pouce en l’air, ou même deux, ou même plus que deux, voire des pouces en l’air sans les mains.
Alors, si tu fais toujours partie du pourcentage de moutons noirs de la ligue, pose-toi des questions. Si tu te rends compte que les équipes adverses n’aiment pas jouer contre ton club, interroge-toi. Si tu débarques toujours au gymnase dans un état aussi colérique qu'une femme cyclique, voire qu’il faut te ménager autant qu'une femme enceinte, alors que 95% du reste de la ligue s’amuse gravement et ne cause aucune hostilité de base ou presque, demande-toi si ce n’est pas toi l’obstacle.
Et si tu n’es pas certain d’être à côté d’la track, te disant que tu fais plutôt partie intégrante d’une grave injustice, vient passer une journée avec la KZOM, tu verras à quel point le reste de la ligue, règle générale, se place littéralement en mode Charles Trenet : « Y’a de la joie ! Bonjour, bonjour les hirondelles, y’a de la joie ! » Même dans le calibre Maison – viens voir ça le gros, oui, ça joue en maudit dans ce calibre-là –, l’amicalité entre les adversaires est épatante. Les passes sont précises, les joueurs sont doués et les systèmes sont sur la coche. Pourtant, malgré l’intensité qui explose dans ledit Maison, le franc-jeu y est crissement appliqué. Pourquoi ? Parce que c’est bien plus amusant de même.
Pourquoi vous parler de ça ? Eh bien, mettons que ce match fut aussi joyeux et paisible que lors d’un match de lutte amateur de sous-sol d’église. Tsé, le genre « hardcore » avec des barbelés et de la vitre. Or, la KZOM, ce n’est pas censé être ça. Certains devront le comprendre éventuellement, d’autres le comprendront peut-être un jour, ou peut-être lorsqu’il sera trop tard.
Anyway, avec tout cela, voire cette malheureuse montée de lait tel un cum-shot dans un film de cul grec, on en oublie presque le positif. En passant, cet appel au calme constitue plus un cri du cœur que d’autre chose.
Bref, les Men of Steel, eux, sont en mission cette saison. Ils sont présentement à égalité au sommet de la division Amical-Soir, avec 13 points. Les Vanupieds et le Sting détiennent aussi 13 points. Les Braques, eux ne doivent surtout pas être exclus de l'équation, avec leur 12 points.
Pour un, le gardien Maxime Paulin semble être dans une bulle increvable cette saison. Sa moyenne de buts alloués est à 1,80 et son efficacité frise le 92%. Quel volte-face pour cet homme masqué, alors que plusieurs dénigreurs le voyaient plus comme attaquant que dans le rôle de cerbère après la dernière fin de saison. Dans ce match, les lancers furent au compte de 36-14 en faveur du MoS. Ainsi, Paulin s’est donc allègrement dirigé vers une quatrième victoire cette saison.
À l’attaque, même s’il a raté un match, Pascal Beauséjour est toujours au quatrième rang des pointeurs, avec 16 points. C’est encore une fois ce satané Alexandre Blais qui trône au sommet de ce classement, avec 19 points. Beauséjour aura tamponné quatre buts dans ce gain. Du gros stock. Mentionnons que le petit Angelo Bourque n’est pas loin derrière avec 13 points.
La semaine prochaine, les Warnutz auront la chance de croiser un adversaire qu'ils n'ont pas vu depuis longue lurette, soit le National. Pendant ce temps, les Hommes de Fer iront jouer un match sous les feux de la rampe, en l’occurrence un intense duel versus le Sting. Définitivement une rencontre à ne pas manquer si vous avez envie de voir l'essence même de la KZOM. Ce match sera rapide, intense et la discipline devrait prédominer en théorie.
Sting 10 – Taupins 0
Encore une fois cette semaine, les Taupins n’auront pas fait long feu. Un pointage de 10-0 en deux périodes, six lancers dirigés sur Sébastien Fortier, contre 35 épongés par leur gardien de secours, soit Patrick Chamberland pour l’occasion, puisque Jason Michaud n’était pas là.
Alors, comme il devient assez difficile de faire des résumés concernant les matchs qui entourent lesdits Taupins, et que le système de ceux-ci ne semble vouloir aller nulle part, le KE a pensé vous offrir un texte qui avait été publié lors de la première saison de la KZOM. C’est une démoulure qui explique quelques facettes de base.
Conseil de champions.
Tout au long de ma carrière à opérer démesurément mes gauches-droites sur la tuile, eh bien, disons que j'en aurai vu des choses. Je roule la balle sur la tuile depuis plus de 10 ans déjà et j'ai eu la chance d'évoluer avec des pseudos grands joueurs, voire des individus qui m'auront marqué pour la vie. Plusieurs grands champions de la tuile que j'ai eu la chance d'admirer, et ce, autant sur la surface de jeu que semi-nu dans le vestiaire. Blague à part, certains d'entre eux m'auront apporté beaucoup au fil des ans – autant sur le plan « juste trop d'skills » que sur le plan stratégique.
Le hic, c'est que pendant que certains joueurs pratiquent ce sport les deux yeux sur le même lacet, moi, avec ma vue périphérique ultra développée de cerbère, j'absorbe tous ces trucs depuis le début, telle une éponge. En fait, certains excités du bâton semblent trop aveugles pour saisir toute la subtilité de plusieurs détails, eux qui, généralement, ne font que courir après la « ba-balle » tels de vrais chiens fous en vadrouille. Or, lorsque je vois fonctionner une nouvelle technique gagnante et dynamique, depuis mon entrée dans les gymnases, je m'assure évidemment de l'intégrer à mes aptitudes déjà en place.
Système défensif
D'abord, je crois que dans un système à 4 contre 4 pas trop complexe, une stratégie homme-à-homme-non-homo s'impose. Par contre, ce qui fait vraiment la différence durant une séance de hockey-balle, afin de créer des démangeaisons rectales au niveau de l'attaque adverse, c'est vraiment dans le giron des défenseurs que ça se passe.
Bon, je sais que vous êtes plutôt du genre visuel, mais vous allez devoir vous l'imaginer un peu. Donc, en aucun cas les défenseurs de votre équipe ne doivent se montrer passifs lors des sorties de zone de l'adversaire. Vous devez vous munir de joueurs capables de se coller aux attaquants qui attendent les passes en provenance de leurs propres défenseurs. La clé dans tout cela, c'est surtout de bien saisir que, dans un match parfait, les attaquants adverses ne pourront jamais recevoir une passe le long de la rampe dans le calme et la joie de vivre. Non. Vous devez vous trouver à une distance de « bâton à bâton » avec eux, et être prêts à jouer du pédalier ainsi que de les agresser, et ce, autant que les accommodements raisonnables agressent le Québec. C'est la base qui fera de votre équipe une organisation étanche et coriace contre n'importe quelle force de frappe à laquelle on vous opposera.
En adoptant ce style de jeu, voici le genre de commentaires que vous pourriez entendre au sujet de votre formation : « Ouin, y sont hermétiques tel un plat Tupperware eux autres », ou peut-être encore le « coudonc, c'est encore pire qu'une mauvaise journée en plein rush du boxing day jouer contre eux », ou bien le classique « y sont bin fatigants les tabarnaks ». Bref, une chose est sûre, l'essentiel c'est d'avoir un plan de match et que tout le monde avance dans le même sens.
Couloir one-timer
Le couloir de la mort, ce fameux couloir one-timer : il a changé ma vie ! En fait, il se situe exactement dans la mince région « non-couverte » par la défensive adverse, précisément entre leurs défenseurs qui protègent leur propre demi-cercle et leurs attaquants qui se dirigent vers les pointes. Une zone grise, souvent oubliée ou méconnue des individus moins expérimentés de la tuile.
Tsé, pourquoi vouloir tout le temps crasher le net, alors qu'un bon tir du point d'appui pourrait faire le job ? Anyway, c'est sûr que cette ouverture est généralement aussi tendue qu'un string, et souvent même, on doit se servir d'une bonne passe volante avec un effet rétro (ok je vous en demande pas mal je l'avoue) pour que la balle s'y rende, mais cette dite zone est hyper-payante pour un enfileur expert, voire un sniper. Cela dit, rajoutons que cet espace est habituellement ouvert de mur-à-mur.
Le duo parfait
Évidemment que le duo d'attaquants parfait se résume à avoir un droitier qui joue à gauche, ainsi qu'un gaucher qui évolue à droite. Bref, de base, un attaquant qui favorise l'offensive dans ses choix de positionnement devrait en tout temps jouer du côté où son bâton se retrouve à l'intérieur ; l'idéal pour lancer sur réception. Comme dans : « boomski ! »
Gauche-droite vitesse lumière / être capable de jouer sans regarder la balle
À leurs débuts, plusieurs jeunes loubards cherchent à savoir quels attributs ils devraient développer afin de veiller à leur perfectionnement en tant que joueurs de cosom. Pour ma part, je crois dur comme mon bandement que la première chose à maîtriser est le maniement de balle. Quand vous regardez les joueurs les plus utiles à leur équipe, vous constatez que, oui ils ont des bons lancers, des bonnes passes et une belle vision de jeu, mais, un élément prédomine chez ceux qui excellent, soit leur capacité à dribler avec la balle sans la regarder. Voyez-vous ? Pendant que quelqu'un l'agresse sauvagement en échec-avant, lui, bien détendu, parvient à gagner du temps, tout en regardant ses options de passes et non la foutue balle entre ses deux pieds. Donc, celui qui est en mesure de jouer ainsi, se retrouve, du même coup, pas mal moins stressé lorsqu'un adversaire vient le bombarder de coups de hache. L’individu parvient ainsi à faire le bon choix de jeu malgré la pression.
Un bon exercice à faire à la maison, c'est de foutre votre beat préféré dans le « ghetto-blaster » et de faire plusieurs minutes de gauches-droites en regardant la balle trouée le moins possible.
En vrac:
- T'as les deux pieds dans la même bottine, lève ta tête c'est bien plus malin. Ne dépense pas à la cantine, fais tes lunchs le matin.
- Pendant que certains vont trop loin, toi tu t'en vas nulle part. As-tu peur d'aller dans les coins, t'es-tu trompé d'sport ?
- Si ton programme de remise en forme ressemble à ceci, par les temps qui courent, c'est qu'il est temps de te rigueur-iser : redressement assis assistés par lits électriques, transport du soluté en zone adverse, supériorités numériques sur une infirmière nympho, replis défensifs au petit coin et plusieurs autres…
La semaine prochaine, le Sting tentera de ramener les MoS sur terre, pendant que les Taupins devront remuer ciel et terre, afin de ne pas vivre l'enfer contre les Fous Braques.
Les IX 2 – Falcons 9
La communauté de la tuile attendait ce duel depuis que le premier buzzer du complexe Charles-Lemoyne a sonné, lors du match pré-saison. L’enjeu était palpable. Aux yeux du IX, les Falcons représentent la seule équipe qu'il n'a pas vaincue depuis son entrée dans la KZOM, et il compte bien y remédier. Tandis que de l'autre côté, les Oiseaux ne veulent pas glisser trop loin en dessous de la barre des 500. À la fin de ce duel, une de ces équipes aura accompli son but fixé.
Avant que l'arbitre Mathieu Beauchamp ne regarde les deux gardiens, afin de leur demander s'ils sont prêts, un changement de premier plan survient dans le meeting d'avant-partie. Le fameux « 1 -2 MAMOUTH » ne semblant pas donner l'énergie nécessaire aux Falcons en tant que cri d’équipe depuis le début de la saison, devait être changé. Les animaux jouaient du coude durant le conciliabule, pour prendre la place de ce gros mammifère cornu, éteint depuis 3700 avant Jésus-Christ. Après mûre réflexion, c'est finalement le nouveau visage de l'équipe, Marc-Olivier Mercier, qui suggéra tout bonnement de prendre le roi de la jungle, voire le lion ! Est-ce que cela aura porté fruit ?
En début de partie, l'équipe au logo de gladiateur romain ne fait aucunement mentir ce choix pour les représenter. Tel que le veut leur habitude depuis le début de la saison, les joueurs vêtus de doré contrôlent le jeu sans cesse et appliquent une pression intelligente. Finalement, ils réussissent à toucher les cordages grâce à un bon lancer des poignets du jeune Jérémie Dionne, suite à un revirement dans la zone neutre. Cependant, ce but crée une situation inusitée et le momentum change de côté. L'équipe en blanc redouble d’ardeur et les IX se font prendre : ils écopent d’une pénalité. Cet avantage numérique arrive à point. Mais, après quelques attaques infructueuses, S-C Dionne se fait le commanditaire d'une interception, ce qui engendre un 2 contre 1, suivi d’une passe parfaite vers Marc-André Fournier : c'est 2 à 0. Heureusement, les Falcons évitent le pire, puisqu’une réplique immédiate réduit aussitôt l'écart de moitié, et ce, sur le même avantage numérique. C’est Général Brown, alias Martin Brunette, qui ouvre enfin la marque pour eux. La période se termine alors 2 à 1 et l’espoir stimule toujours dans les deux camps.
L'arbitre appelle les deux joueurs de centre pour débuter la deuxième période. Puis, soudainement, les lumières s'éteignent dans la zone des IX. POW ! ZAP ! KRAK ! On peut entendre des sons, un peu comme à cette vieille émission de Batman de 1966. Lorsque la lumière revient, métaphoriquement, dix minutes se sont écoulées et c'est déjà 6 à 2 pour les Falcons. Vraiment, cette période sera toute en faveur des Blancs. Défensivement parlant, tant qu’à y être, les membres de l'équipe fauconnée ont joué une période PARFAITE qu'on vous dit. L'honneur à l'attaque est aussi un mouvement collectif. Le capitaine Fred Vincent se démarque avec un tour de la casquette, et ce en l'espace d'un peu plus de 8 minutes. Telle une rapace diurne, les Faucons ont les yeux bien mirés sur leur proie et ne semblent avoir aucune intention de lâcher prise. La période se termine avec une punition de quatre minutes pour bâton élevé, purgée par le joueur défensif par excellence des Crécerelles, Kevin Michaud. Cette punition aura pour effet d’octroyer un regain d'énergie aux IX pour le début de la troisième période.
Tel qu'annoncé à la fin du troisième paragraphe, la cage fauconnienne sera prise de plein fouet avec un « CHARGE » bien senti. Gros problème par contre, inspiré par la performance de ses coéquipiers, un certain protecteur nommé Steve Lapanne se réveille avec une présence plus que solide. Rien ne semble l'ébranler durant ce quinze. Certains témoins ont même pu entendre des échos de vestiaire dans le parking adjacent de la rue Patenaude, lors de la sortie du cerbère. « Té bin moins gros que devant le filet. » Bref, ces belles paroles expliquent très bien comment les 14 arrêts sur 14 tirs auront été perçus en troisième. Une autre solide période en équipe : trois buts fusillés, dont deux par le nouveau visage, Marc-Olivier Mercier, et deux autres points pour Fred Vincent, qui complète sa soirée de travail avec 6 points au total.
La semaine prochaine, les IX voudront sans aucun doute venger leur premier revers de cette saison, en allant affronter un adversaire pas piqué des vers, le champion en titre : la fameuse équipe des Chaloupes. Chose ardue, mais nulle crainte qu'ils se présenteront avec l'intention d'avoir trois points de plus au classement. En ce qui a trait aux Faucons, un affrontement de 4 points les attend. Les Predz, qui sont à égalité au classement, les ont vaincus lors du dernier affrontement avec un but en toute fin de partie et les attendent de pied ferme, car ils vont vouloir venger leur cuisant revers qu'ils viennent de subir. Un match qui sera sans doute fort en émotions.
Courtoisie : Steve Lapanne